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Robots géants, origamis et grosses épées, bienvenue dans mon bilan JV 2020

Dernière mise à jour : 27 avr. 2021



Entre backlog à vider, indés à foison, et découverte de l'éco-système Xbox, que cette année 2020 fut riche!

De Pokémon Epée/Bouclier à Journey of the Broken Circle. De Nintendo à Sony. De la NES à la One X, retour sur cette année qui est probablement la plus grande année que j'ai pu connaitre en terme de découvertes vidéoludiques.

Je commencerai tout d'abord par un bilan général par catégories/constructeur,s puis je finirai par un top des jeux qui auront vraiment marqué mon année.

Sans plus attendre, démarrons.



Bilan général


Du coté de chez Nintendo, le constat est assez triste. Mon année avait commencée avec Pokémon Epée que j'attendais comme un renouveau de la licence et qui ne le fut pas du tout… Les terres sauvages étaient une bonne idée, mais le reste était du réchauffé ou de la petite nouveauté vraiment pas inspirée. Sacré coup dans l'eau de la part de Gamefreak une fois de plus qui nous prouve que se réinventer n'est pas à la portée de tout le monde.

Et à partir de la le néant ou presque. Un Super Mario Maker 2 au potentiel détruit par son propre concept… entre niveaux à la difficulté ridiculement haute, et niveaux sans intérêt. Un Xenoblade Chronicles qui aussi bon soit il reste un remaster. Une compil Mario 3D All Stars ô combien paresseuse, et c'est tout… (je n'ai pas eu l'occasion de poser mes mains sur le portage de Pikmin 3 ou Hyrule Warriors)


Je retiendrai quand même Paper Mario : The Origami King, dont l'humour propre à la série est toujours aussi efficace. Intelligent Systems sait vraiment bien exploiter les codes de l'univers Mario et j'aurai passé un très bon moment sur ce jeu grâce à ses personnages, son coté décalé et ses combats de boss.




Heureusement pour ma chère switch il y avait cette année quelques jeux tiers et surtout une myriade d'indés.


J'ai pu jouer pêlemêle à :

Steam World Dig, platformer sympa mais très oubliable, tout comme Lightfall et Journey of the Broken Circle (qui lui n'est vraiment pas fou). Steam World Heist jeu de stratégie surprenant. The Gardens Between et Worm Jazz jeux de réflexion eux aussi oubliables. Rime (dont la version switch est catastrophique), The Last Campfire, Golf Story, What Remains of Edith Finch et Journey, de bons petits jeux pour passer le temps.

Mais dans le lot des indés fait cette année j'ai vraiment envie de vous en présenter quelques uns afin peut être de les faire découvrir à certaines et certains d'entre vous.



Old Man's Journey : Jeu très court, deux heures pas plus, entre puzzle et narration à base d'images, ce jeu aborde la thématique du regret et de la paternité. Un jeu qui m'a profondément ému mais qui pourra ne pas du tout résonner selon le vécu de chacun.



Transistor / Hades : Supergiant Games aura rythmé mon année, entre Transistor à l'ambiance folle, au doublage et a la bande son géniale, le tout couplé a des combats semi temps réel qui poussent à l'expérimentation et Hades, l'un des GOTY 2020 de beaucoup de gens, rogue lite narratif

extrêmement léché, au gameplay sans cesse innovant, le studio aura frappé très fort et mérite plus que jamais que l'on se penche sur leur travail. Leurs esthétiques sont toujours léchées, et un studio qui fait un tel travail de qualité tout en mettant le bien être de ses employés au premier plan mérite d'être bien plus connu encore.



Hyper Light Drifter : Si Nausiica était un jeu ce serait HLD. C'est un jeu atypique, bourré de secrets, au gameplay très exigeant mais dans le même temps vraiment précis et efficace. La DA est superbe et vraiment varié malgré quelques jeux de couleurs qui interrogent (ce rose …). Contemplation et calme se succèdent à combats ultra nerveux et boss épiques. Je ne peux que conseiller.


Gris : Platformer 2D tout en suggestion à la DA qui est une des plus belles que j'ai pu voir dans un jeu avec cette aquarelle constante. Musicalement et visuellement c'est absolument somptueux, et rien que pour ces aspects le jeu mérite d'être fait, n'étant en plus pas très long (4h environ). Chaque mécanique est lié à son thème principal, et Gris est une nouvelle preuve du pouvoir narratif de ce qui n'est pas dit.

Inmost : Que ce jeu est dur, que ce jeu fait se sentir mal, mais qu'il est bon ! La aussi très court (comptez 3h), il se permets d'aborder des thématiques rares à travers trois personnages au gameplays bien distincs. Il n'est clairement pas pour tout le monde notamment les plus sensibles. Une superbe découverte au sound design ahurissant qui va très loin dans les blessures émotionelles. A faire de nuit avec un casque.



Spiritfarer : Jeu d'aventure et de gestion narratif sur le thème du deuil et de la mort, très agréable à jouer mais à faire par petite sessions car il peut être répétitif et surtout il est beaucoup trop long pour son propre bien. J'ai quand même passé un bon moment dessus. Mignon tout plein.





Pour ce qui est de Sony la donne fut tout autre, le constructeur ayant eu beaucoup de grosses cartouches pour la dernière année de vie de sa console.

Je commençais 2020 avec Death Stranding (depuis aussi dispo sur PC) jeu aussi atypique que dépaysant. Vint ensuite Final Fantasy VII Remake, arlésienne parmi les arlésiennes dont nous a gratifié cette année. J'ai pu voir poindre le bout du nez de The Last of Us Part. II suite directe du classique de la PS3. Ghost of Tsushima et son japon féodal sont venus nous faire voyager dans un tout nouvel univers. Et enfin coté exclusivités, le dernier bébé de Vanilla Ware, 13 Sentinels of Aegis Rim m'a occupé une partie de mon mois d'Octobre.

Confinement oblige, il était temps de vider mon backlog PS4, qui s'était beaucoup trop rempli avec le temps. J'ai donc pu faire Star Wars Jedi Fallen Order, Red Dead Redemption II, Ratchet & Clank (extrèmement décevant), la nouvelle trilogie Tomb Raider, Uncharted : the Lost Legacy, Marvel's Spiderman, Control, Nier Automata et Deus EX : Mankind Divided.


Quelques petits mots sur ce dernier, un peu trop méconnu à mon gout.

Nous incarnons l'agent Jensen dans un monde cyberpunk, ou nous devrons déjouer un complot terroriste, à base d'infiltration et de gameplay systémique. Le gameplay est tout simplement brillant et les possibilités pour arriver au bout de chaque mission sont légions. Faire le jeu sans tuer aucun ennemi ajoute en plus de cela un challenge intéressant tout en permettant d'exploiter au mieux le level-design parfaitement travaillé des divers environnements.


Puis vient Microsoft, le troisième larron, constructeur duquel je n'avais jamais possédé de machine. J'ai fait l'acquisition d'une One X fin octobre, et malgré ses menus douteux, quel plaisir d'enfin me mettre derrière le volant dans la série Forza. J'ai principalement joué à Forza Horizon 4, que je ne peux que conseiller tant il déborde de contenu, et est fun dès ses premières minutes. J'aurai surement l'opportunité de découvrir d'autres de leurs exclus en 2021, n'ayant pour le moment fait que Halo : Combat Evolved en plus de Forza. La console m'aura également offert Final Fantasy XV Royal et Mass Effect Andromeda.




2020 c'était également l'année des vieux pixels, année ou en parallèle avec ma sœur nous nous sommes lancés dans le catalogue NES que nous n'avions jamais touché. Et nous avons été mitigés. Il y a de l'excellent, Super Mario Bros, Super Mario Bros 3, Excite Bike, Kid Icarus, pour ne citer qu'eux, mais également des jeux beaucoup moins inspirés… Ice Climber et son gameplay imprécis, Super Mario Bros 2… meh… ou Wario's Woods dont on se demande encore pourquoi il porte le nom Wario.


Celui qui au final m'aura le plus agréablement surpris fut Metroid, qui posait déjà tellement bien les bases de la saga. Ambiance, exploration, secrets, tout y est et j'ai vraiment passé de très bonnes heures sur ce jeu à me perdre (pas trop non plus car j'avais une carte à coté, faut pas exagérer) et découvrir les divers environnements proposés par Brinstar.

Sur les autres plate-formes, F-Zero et son gros potentiel, Final Fantasy VI et Super Metroid m'auront bien occupé sur SNES. Je ressortais la N64 pour le mythique Banjo Kazooie, la PS1 pour Final Fantasy VII, la GBA pour Final Fantasy Tactics Advance et la Wii pour Pandora's Tower et The Last Story.


Il est maintenant temps de passer aux choses sérieuses, les tops et flops de l'année. J'ai sélectionné 15 jeux qui auront vraiment fait mon année et l'auront inscrit parmi mes plus grandes années JV, ainsi que mes 3 plus grosses déceptions par lesquelles je commencerai.

FLOP 3 : HORACE


Développé par Sean Scaplehorn et Paul Helman et édité par 505 Games, ou l'on incarne un robot doué d'intelligence et qui va vouloir devenir un vrai garçon… et rien ne va dans ce jeu! La narration est beaucoup trop présente et tire en longueur pour rien, la mise en scène n'est pas adaptée et on a souvent une bouillie de pixels à l'écran.

Le gameplay est exigeant mais foireux sur beaucoup d'aspect. La voix unique du robot qui joue et raconte TOUS LES PERSONNAGES est ignoble et on ne la supporte plus après 10 minutes de jeu (alors imaginez sur 20 heures….) La bande son est mauvaise, et le jeu n'est qu'un clin d'œil géant à la pop culture mais en mal fichu.

Ah et j'allais oubliais les (littéralement) millions de saloperies (la aussi littéralement) à ramasser partout.

Je me demande encore comment cette purge a pu avoir 85 sur Metacritic.. Car même la corde nostalgique sur laquelle il veut jouer est ratée.



FLOP 2 : MASS EFFECT ANDROMEDA


Développé par Bioware Montréal et édité par EA.

Le jeu n'est pas horrible en soit, il est même plutôt joli dans ses environnements, mais on est sensé être dans Mass Effect quoi ! Ou est le souffle épique ? Ou est le sentiment de grande aventure ? Ou sont les personnages forts ?

Certainement pas dans ce casting mal écrit, aux animations faciales de 2005. Passer de Shepard, Garrus, Liara & co à ça… non et non! Je ne sais pas ce qui est passé par la tête de Bioware, mais si ils voulaient tuer la licence ils ne s'y seraient pas mieux pris. J'espère fort un second souffle pour ce qui est à mes yeux le star wars du JV, une des plus grandes sagas du medium, avec le nouveau Mass Effect annoncé aux Game Awards de l'ami Geoff. Bref passez votre chemin sauf si vous n'avez aucune exigence envers cette franchise.

FLOP 2020 : CONTROL


Développé par Remedy Entertainment et édité par 505 Games (tiens tiens, encore eux). J'ai beau avoir fait des dizaines de Third Person Shooter, et voir ou le jeu voulait en venir question gameplay, qu'est ce que j'ai détesté cette expérience.

Nous sommes ici dans la peau de Jesse Faden qui va tenter de retrouver son frère enlevé il y a 17 ans par le FBC, Bureau fédéral de contrôle. L'action se déroule donc dans leur QG en plein cœur de New York quand notre héroïne après 5 minutes de jeu se retrouve propulsée directrice du bureau…

Et je pense que j'en ai assez dit question scénario… c'est tordu, mal fichu, mal raconté. Ca se prends au sérieux tout en étant inutilement très compliqué que ce soit dans son histoire ou juste ses tournures de phrases. La synchro labiale est probablement la pire que j'ai pu voir pour un jeu moderne, et pour casser l'immersion il n'y a pas mieux. Le jeu est dur tout en étant imprécis dans sa visée et ses contrôles (superbe blague). Les checkpoint sont souvent mal placés, les chargements prennent des plombes, donc quand on meurt des fois 15/20 fois sur un boss, la seule chose qui reste c'est de la frustration, puis on finit par se dire qu'on a mieux a faire de notre temps, on quitte le jeu, on le sors de la console et on le remets à la place qu'il mérite, sur Ebay.

Mais assez de négatif, parlons du positif et de 15 jeux qui auront fait mon 2020.

15 - THE LAST STORY - Wii


Développé par Mistwalker et AQ Interactive, édité par Nintendo et sorti en France en 2012 (surement l'époque ou Big N osaient encore sortir de nouvelles licences… oui c'était gratuit, mais peut être que si quand ils sortent de Mario/Zelda/Pokémon les gens s'intéressaient à leurs jeux, ils seraient moins frileux) Le jeu est dirigé par Monsieur Sakaguchi, papa de la saga Final Fantasy, et à la musique on retrouve le légendaire Nobuo Uematsu aux commandes. Une sorte de dream-team pour un des titres de fin de vie de la machine.

Notre aventure débute sur l'ile de Lazulis, royaume dirigé par le comte Arganan. Zael et sa bande de mercenaires dirigée par Dagran. On fera la rencontre d’une jeune femme, Calista qui sera au centre de l’intrigue, tout comme l’invasion du territoire par les Guraks.

On est ici dans un Action-RPG au pitch assez classique qui comporte néanmoins son lot de surprises, d’événements inattendus et de décisions surprenantes bien que cohérentes des personnages.

Toute la force du jeu pour moi c’est l’écriture de ses personnages, qui sont cohérents, notamment avec eux même et sont un peu plus que de bêtes archétypes. Leurs relations sont bien développées. notamment la relation entre Calista et Zael que j’ai beaucoup aimé.

L’univers est beau (pour de la Wii bien sur), les environnements sont fournis et bien travaillés ce qui ajoute au plaisir d’ensemble. Question OST, c’est un régal, (Uematsu oblige). Le jeu se paie même le luxe d’un doublage qui a défaut d’être brillant a le mérite d’exister.

Son gameplay m’a aussi bien plu, assez simple de prime abord mais avec un système assez unique de temps réel couplé à des ordres en pause active, ou l’on décide des actions de nos camarades, de leur positionnement etc. Le tout est efficace et gagne en complexité avec le temps. Le jeu arrive en plus de cela a bien l’utiliser en donnant à chaque combat de boss des spécificités afin que l’on cherche la bonne stratégie, que l’on s’adapte puis que l’on fasse un maximum de dégâts.

Enfin dernier gros plus… il n’y a pas besoin de faire de levelling ! Et que ça fait du bien dans un RPG!

Bref très bonne surprise que ce The Last Story qui aurait gagné à être plus connu (contrairement à Pandora’s Tower qui n’est pas passé loin du flop 3)

14 - INTO THE BREACH - SWITCH


Jeu indépendant développé et édité par Subset Games (les papas de FTL).


Qu’est ce que j’ai passé d’heures sur ce jeu! Le pitch est simple… 3 pilotes dans 3 méchas aux capacités uniques et pouf, go sauver le monde dans un rogue-lite (limite like) de stratégie au tour par tour.

Bon ok dit comme ça, ça ne fait pas rêver… mais qu’est ce que c’est bon! Au fur et à mesure de la progression et de nos exploits on peut débloquer de nouveaux méchas, aux capacités tout aussi uniques, de nouvelles synergies, et c’est tout ce qui fera le sel du jeu. Arriver à le finir avec chaque escouade sera un défi en soit tant il faudra s’adapter à chaque trio.

Autre twist de gameplay, on connaît les actions des ennemis avant leur tour. Il faudra donc, souvent en étant en sous nombre, déjouer leurs plans, sauver les habitants des planètes, et réaliser tout un tas d’actions bonus aléatoires à chaque map. C’est fun, ça s’enchaîne vite et bien, c’est malin, addictif et on a sans cesse envie d’y revenir pour tenter la partie parfaite. Bonus non négligeable pour certains, il y a une trad FR dispo depuis quelques semaines (pour l’utilité que ça a, vu à quel point le scénar' osef/20 est uniquement un prétexte à du pur gameplay). Foncez!

13 - GHOST OF TSUSHIMA - PS4


Développé par Sucker Punch, édité par Sony.

Ah le Japon féodal… que cette période m’attire depuis toujours. Le jeu partait donc avec un gros avantage d’avance.

Les Mongols sont aux portes de l’île de Tsushima, dernier rempart avant d’envahir l’île principale du Japon. Et c’est aux Samouraïs de l’île qu’il incombe de repousser l’ennemi. Le jeu s’ouvre donc sur une bataille de nuit et … une bonne grosse raclée des familles. La très grande majorité des samouraïs sont morts et notre personnage est lui aussi laissé pour mort. Il a sûrement connu meilleure journée. A notre réveil nous sommes repêchés par Yuna une voleuse qui va se joindre à nous une partie de l’aventure. Et à partir de là, c’est parti pour sauver l’île, recruter des alliés et sauver tonton. Dans la structure c’est très proche en (visiblement) plus abouti des Assassin’s Creed récents. Ce qui peut créer une certaine lassitudes des joueurs trop rompus a ce genre de mondes ouverts. Personnellement n’ayant joué à aucun Assassin’s Creed depuis le 2 il y a plus de 10 ans, je n’ai pas connu ce problème.

L’une des grandes forces du jeu selon moi sont ses personnages et leurs histoires/relations. On va vite avoir autour de nous notre petite équipe de personnages récurrents, Ishikawa le vieux sage archer, Dame Masako qui a vu sa famille massacrée, Taka le forgeron, Kenji le marchand roublard etc

Tout ce petit monde va évoluer ensemble dans la trame principale mais surtout dans leurs missions secondaires dédiées, missions qui sont intéressantes et bien écrites. Question scénario, bien que plutôt efficace, il reste classique jusqu’à l’acte 3 ou tout s’emballe avant un double final autant mémorable que crève cœur.

L’autre gros point fort du titre c’est sa DA. Que c’est beau! La direction artistique est sublime, les jeux de couleurs également, les environnements sont variés, pleins de surprise et le tout tourne à merveille sur PS4 pro. Une vraie carte postale interactive. Quelle claque visuelle.

Dernier point que j’ai aimé c’est le sérieux du scénario. J’entends, ça et la, que le jeu ne serait pas assez japonais car il n’y a pas de moments WTF. Visiblement pour certains un samouraï dont famille et amis ont été massacrés et qui est en pleine mission pour sauver l’île tout en allant au devant d'un destin tragique aurait dû faire tout un tas d’actions WTF car c’est japonais… pas sur que ça se prête à un contexte de guerre. Pas sûr non plus que japonais rime avec ridicule m’enfin visiblement nous occidentaux sommes sensés mieux savoir que les japonais eux-mêmes ce qu’est leur culture et leur histoire (aucun test jap ne reproche ca. Le jeu a même été élu jeu de l’année par la majorité des devs japonais en 2020). Mais passons je ne veux pas créer de polémique inutile.

12 - DEATH STRANDING - PS4


Développé par Kojima Productions et édité par Sony.

Alors celui la il partait mal… J’ai détesté Métal Gear Solid 4, j’ai une forte antipathie pour H. Kojima n’aimant pas les égos démesurés et la starification dans le milieu (le mec fait un trailer ou un gars pisse dans la neige et les gens crient au génie…)

Néanmoins le trailer de lancement du jeu me convainc de lui laisser une chance malgré tout.

Et que ce fut dur au début. Les allers/retours, le Gameplay atypique et âpre, les phases d’infiltration angoissantes, le scénario série B vraiment pas clair, les persos au noms douteux (Sam Porter Bridges… Sam car l’Amérique, Porter car il porte et Bridges car il crée des ponts entre les gens… Mama car … c’est une maman, Heartman qui a un problème de cœur, Die Hardman qui n’est pas facile à tuer et palme d’or pour Cliff Unger qui est le cliffhanger du jeu en plus d’être en colère… oui oui c’est si bête), les longueurs et répétitions, etc

Puis tout a été de mieux en mieux, je finissais par apprécier la balade, les personnages et le scénario passionnant même si mal écris.

Avant un nouveau pic de difficulté quand il faut aller dans la montagne.. Qui a bien failli me faire lâcher le jeu. Mais j’ai persévéré, j’ai expérimenté, je me suis mis à utiliser tous les outils à ma disposition, à devenir maître du terrain, dompter l’environnement. Sortir des sentiers battus. Et que le jeu est devenu cool! La marche élément anodin de prime abord est en fait au cœur de l’expérience. La balade bien que dure est gratifiante, il faut rester concentré à tout moment, les moments où l’OST se déclenche après un moment de tension étant vraiment magiques.

Le jeu m’a clairement sorti de ma zone de confort, m’a forcé à expérimenter, et a prouvé que monde ouvert et narration ne sont pas incompatibles (mais nous aurons l’occasion d’en reparler plus haut dans le top). Par pitié que Kojima Productions recrute des vrais écrivains pour donner vie au scénarios de Hideo Kojima avec subtilité et moins de lourdeurs et on aura des jeux encore plus au top.

11 - THE LAST OF US PART. II - PS4


Développé par Naughty Dog et édité encore une fois par Sony

En parlant de jeu qui m’a sorti de ma zone de confort en voilà un autre qui m’à amené la où je n’avais pas envie d’aller et qui aura fait couler beaucoup d’encre.

Techniquement j’ai trouvé ça impressionnant, que ce soit la modélisation des personnages, les jeux de lumière, les textures et les visuels de manière générale. Le jeu a une atmosphère et une ambiance folle. Que ce soit ses passages narratifs, ou les passages de tension au milieu des infectés ou des ennemis humains dont l’IA a été vraiment bien travaillée.

Le Gameplay est clairement l’apogée du cover shooter avec un dynamisme de tous les instants.

Mais le point sur lequel il était attendu et pour lequel la majorité des gens y ont joué est sa narration, ses personnages. Le duo Joel/Ellie a marqué énormément de joueurs et la suite de leurs aventures était attendue de pied ferme.

Et sur ce point il ne m’a pas déçu. Il a pris beaucoup de monde à contrepied, pour raconter son histoire de vengeance alternant entre les points de vue de cette histoire où les gens et leurs motivations ne sont ni noires ni blanches. Tapant selon moi toujours juste dans le contexte où vivent les gens.

Il comporte beaucoup de moments extrêmement émouvants qui finissent de développer la relation entre Ellie et Joel. Petit bémol sur les nouveaux protagonistes (hormis Abby) que j'ai moins aimé.

10 - STAR WARS : JEDI FALLEN ORDER - PS4


Développé par Respawn Entertainment et édite par EA (oui oui EA a un jeu dans mon top..)

Qu'il m'a fait peur celui-ci! Grand fan de Star Wars devant l'éternel, le déclin des jeux de la saga depuis le passage chez EA me désolais.. Je n'envisageais même pas le prendre, puis sont arrivés les tests à droite à gauche, louant son aventure entièrement solo, son gameplay, ses combats au sabre,etc

Il n'en fallait pas plus pour franchir le pas, et je ne fus pas déçu!

Le scénario est cool, même si des fois le jeu installe un gros sentiment d'urgence, avec l'Empire qui nous pourchasse, auquel on échappe de peu, qui est partout, mais qui ne s'attaque jamais a notre vaisseau le Mantis pourtant bien visible… De même on peut être en train d'échapper à l'empire puis une fois arrivé au vaisseau les persos discutent, font leur vie comme si de rien n'étaient.. Parfois même se tapent une bouffe au calme. Dommage!

Pour le reste, quel kiff, les environnements sont beaux, le jeu a quelques plans superbes ou l'on se sent tout petit. Son intro est top, on a le sentiment de progresser, de devenir un vrai Jedi au fur et à mesure que l'on comprends la mécanique des combats. Les boss surtout vers la fin sont géniaux et le final du jeu splendide. Puis BD-1 est quand même vachement cool.

9 - SHADOW OF THE TOMB RAIDER - PS4


Développé par Eidos Montréal, édité par Square Enix.

Encore un jeu qui partait mal. Je me suis fait cette année la trilogie, et même si j'ai passé un bon moment devant le 1 et le 2 la formule "Uncharted like" avec le génie en moins et surtout avec 5/6 ans de retard a fini par mal passer. Après une petite saturation après les deux premiers, je laissais celui-ci de coté réfléchissant même à le revendre n'ayant plus grande envie d'y poser les mains.

Au final je finis par le lancer, sur les conseils d'un ami ayant vraiment adoré l'épisode (coucou Mido) et quel jeu! C'est exactement pour ça que je joue à un Tomb Raider, l'ambiance, les temples oubliés au fin fond de l'Amérique du sud. Beaucoup moins de combats, et un retour à l'exploration, aux énigmes, a l'ambiance avant le grand spectacle (même si il a quelques moments d'anthologie). Pour moi il fait tout mieux que ses ainés et pourtant il a eu la plus mauvaise réception critique. Cela reste un mystère…

Ah le plan face à la panthère… On se sent si petit!

8 - FINAL FANTASY VI - SNES


Développé par Square Co (oui ça date) et édité par Square Soft.

Après avoir été longtemps travaillé au corps par Mido (encore lui… et oui t'inquiètes je finirai par faire le 4) je décidais pendant le premier confinement d'enfin faire ce grand classique du J-RPG.

La première chose qui m'a frappé c'est à quel point des pixels peuvent être évocateurs et transmettre des émotions. On souffre avec Celes et Terra, on ressent la peur face à Kefka, ce méchant étant probablement l'un des plus sadiques que j'ai vu dans un jeu, on est pris d'empathie pour Cyan, etc. Certains étant déjà devenus des persos parmi mes favoris (Ah que Celes m'a touché)

J'ai trouvé le rythme du jeu extrêmement bien géré dans ses deux premiers tiers (j'ai eu un peu plus de mal avec la partie monde ouvert du dernier tiers). On a constamment un sentiment de progression vers l'avant sans temps morts.

Son dernier donjon est super bien construit, le système de trois équipes faisant (enfin) utiliser tous les persos de la très nombreuse équipe est génial. Voila de la cohérence dans un RPG ! On a 12 persos, on va tuer un méchant hyper puissant, bien sur qu'on va le combattre à 12 et pas à 4 avec les autres gus qui mangent du pop corn! Et rien que pour cette approche, merci FF6! Puis bon c'est surement l'une des OST les plus marquantes que j'ai entendu.

7 - 13 SENTINELS AEGIS RIM - PS4


Développé par Vanillaware et édité par Atlus/Sega

En voila un sorti de nulle part. Je n'en avais jamais entendu parler puis un jour Chrno arrive et me parle d'un jeu sublime, le nouveau jeu de Vanillaware (kicéça ??), un visual novel, mais en même temps un tactical-RPG avec une DA superbe et le japon, et tu vas voir c'est trop bien, et le japon c'est la vie blablabla…

Bien qu'étant assez sur la réserve en entendant tout ça, je décide d'aller voir quelques visuels, et … wow que c'est beau ! En voila une DA follement originale (bon pas pour la partie tactical, on ne va pas se mentir..). Puis arrive l'émission de Gamekult ou ils reviennent en détail sur le jeu et son histoire à priori folle. Je décide donc de l'acheter, et quel claque!

Le jeu est follement beau et tellement bien écrit. 1985, 1945, 2025 ? On ne sait pas toujours, on voyage entre les époques, on se laisse porter dans cet univers typiquement japonais au gré des voyages dans le temps. On a affaire à un scénario vraiment complexe, intriguant, et plein de rebondissements jusqu'à la fin, qui se paie le luxe rare dans le média d'être 100% cohérent du début à la fin (surtout quand il est question de temporalités). Je me suis pris à beaucoup m'attacher à ses divers personnages qui ont tous des cotés surprenants. Ses parties tactical sont peut être moins inspirés même si je les ai personnellement bien aimées (faites les en difficile pour avoir de l'intérêt).

6 - FINAL FANTASY XV ROYAL - XBOX ONE


Développé et édité par Square Enix

Quel jeu chaotique… surement l'un des développements les plus compliqué de toute l'histoire du médium. Et… ça se sent. Le jeu est bourré de défauts. Tout le début de sa narration est expédié voire raté. Le look des 4 héros est ignoble, et la voiture est un modèle de non praticité dans son maniement. Ses donjons ne sont vraiment pas inspirés, et ses combats dès que les ennemis sont trop nombreux deviennent brouillons au possible.

Mais pour le reste, j'ai beaucoup aimé sa DA (Altissia ou Tenebrae sont sublimes), son système de combat une fois maitrisé est grave cool de par son dynamisme, et son OST (notamment pour les combats de boss) est au top comme souvent dans la saga.

Ce qui m'a autant fait aimer le titre c'est ses personnages, cette bande de quatre, agaçante au premier regard devient vite attachante. La narration se fait en continu, que ce soit en combat, dans les déplacements, pendant les petites activités annexes, etc. renforçant la sensation d'un voyage à 4. Ils ont toujours une petite phrase, un petit quelque chose à raconter le tout sans répétition. Ils sont en plus de cela bien écris et cohérents dans leurs réactions. Leur développement est logique et cohérent avec ce qu'ils vivent.

Lunafreya et Noctis sont particulièrement réussis et j'ai un fort attachement pour eux. La mise en scène est parfois absolument folle. Les ajouts de la version Royal sont légions, et apportent tellement de profondeur au jeu.

Comme quoi un jeu n'a pas besoin d'être parfait pour qu'on l'aime.. Ou alors c'est moi qui aime les jeux imparfaits.. Je ne sais plus.

5 - XENOBLADE CHRONICLES : DEFINITIVE EDITION - SWITCH


Développé par Monolith Soft et édité par Nintendo.

Je ne reviendrai que peu sur celui-ci lui ayant dédié un article complet il y a quelques semaines. Scénario en béton, persos super cools, univers grandiose. Des défauts très vite éclipsés pour ma part. (article disponible ici)

4 - CROSSCODE - SWITCH


Développé par Radical Fish Games et édité par Deck13

En voilà une baffe nostalgique bien placée. A la fois rétro et moderne, ce jeu allemand m'a conquis un peu plus chaque minute que je passais dessus. Il m'a fait revivre mes meilleures heures sur A Link to the Past de par ses énigmes et son level design super bien fichu.

Ici on est dans un MMORPG, on incarne Lea, personnage de ce MMO (mais le jeu est solo, hors ligne.. Un jeu solo ayant pour cadre un MMO, vous suivez toujours ?) Lea ayant perdue la mémoire (original ça dis donc) elle est envoyée dans le MMO Cross Worlds car c'est sa meilleure chance de retrouver la personne qui serait la clé pour retrouver ses souvenirs disparus. Elle va vite faire la rencontre de Emilie, joueuse française au caractère bien trempée et ensemble elles vont se lancer dans le jeu, comme si elles étaient dans un vrai MMO.

Les personnages sont super attachants, et le jeu fait tellement bien ressortir les émotions de chacun avec plusieurs scènes qui m'ont ému aux larmes. C'est foutrement bien écris, l'histoire est originale et on va aller de surprise en surprise, bien loin du trop de base qui n'était classique que pour nous tromper.

Les environnements sont un régal et chatouillent la rétine, servis par une DA aux petits oignons. Le gameplay est très simple d'accès tout en étant vraiment profond quand on s'y penche. Il y a un système d'énigmes super cools qui manie à la perfection le "on te présente tes outils, on te mets en situation une ou deux fois, puis bonne chance, expérimente.

Il faut bien souvent penser en dehors des évidences pour se sortir de certaines salles de donjons (La difficulté, que ce soit des combats et des énigmes est entièrement modulable pour convenir à tous). Le système de quêtes et d'xp est également au top et plutôt innovant à mon sens. Je m'explique. Que l'on soit niveau 1 ou 50, il faudra 1000 XP pour passer au niveau suivant. Les quêtes donnent un montant d'XP fixe, ce qui fait que peu importe le moment ou on les faits, elles ne sont jamais obsolètes ou dépassées. De plus encore une fois le jeu ne nécessite pas de grind, et ça fait du bien!! Et en plus de cela le txwist final post générique fait revoir tout le jeu sous un autre angle.. Vivement la suite avec je l’espère une trad FR, que le jeu puisse enfin trouver son public en France.

J'ai vraiment passé quelques unes de mes meilleures heures de 2020 avec Léa, Sergey, Emilie, Lukas et les autres. Quel jeu fabuleux.

3 - OUTER WILDS - PS4


Développé par Mobius Digital et édité par Annapurna Interactive

Imaginez. Vous vous réveillez et face à vous un feu de camp. Pas d'objectif, pas de quête, rien. Pas de monde à sauver, juste partir à l'aventure, explorer, découvrir à bord de votre petite fusée un système solaire entier. Vous vous baladez et soudain au bout de 22 minutes le soleil explose déclenchant une supernova et pouf! fin de votre univers. La vos souvenirs des 22 dernières minutes défilent devant vos yeux et vous revoila à ouvrir les yeux devant ce même feu de camp. Repartez à l'aventure, explorez, découvrez, apprenez, etc. Peut être parviendrez vous à comprendre les mystères de cet univers.

Tout le sel de ce jeu est ici, partir affronter l'inconnu sur des planètes plus ou moins hostiles, explorer et comprendre les ruines d'anciennes civilisations, décrypter, expérimenter, et s'ébahir, ressentir, vivre.

Je ne spoilerai rien de plus que l'introduction que je vous ai dépeint ici car ce jeu se doit d'être découvert seul.

Sachez juste que la profondeur du jeu ne se dégage qu'à mesure que l'on avance; Que ce que l'on pense savoir au début n'est qu'une goutte d'eau et que ce jeu peut faire ressentir des choses que je n'avais jamais ressenti ailleurs.

C'est la première fois que je ressens une peur d'une telle manière dans un jeu. Pas la peur de l'horreur ou de l'ennemi car il n'y a pas de combats dans Outer Wilds, mais la peur de moi même, la peur d'être trop petit, la sensation d'être dans quelque chose qui me dépasse, que je n'arriverai pas à résoudre. Jamais je ne m'étais senti si insignifiant dans un jeu. Et ce ne sont que quelques une des formidables émotions et sensations que m'a fait vivre ce jeu. Et quelle sensation quand on arrive au bout. Quelle fin! quel message!

Quel voyage que celui-ci! Je le classe troisième de 2020 car je n'ai pas le recul pour le classer correctement et je ne veux pas le mettre trop haut trop vite, mais il y a des chances qu'il continue de grimper dans mon cœur. Il est tellement brillamment conçu. Et cette OST qui reste en tête… (J'en oublierais presque le sound design incroyable).

Le renouveau de l'exploration il est la. Qu'on ne me parle pas de Breath of the Wild. Et je prie pour que la suite de ce dernier s'inspire de la manière d'explorer, de créer de l'intérêt, de la manière de créer un scénario prenant malgré un monde totalement ouvert, de la manière de gérer la narration environnementale qu'à crée Outer Wilds. Le vrai futur de l'Open World il est, je l'espère, la.

Mon unique regret ? Ce jeu étant un metroidvania basé sur la connaissance et non sur les skills, je ne pourrai jamais le refaire ou le redécouvrir.

2 - FINAL FANTASY VII REMAKE - PS4


Développé et édité par Square Enix

Je vous ai dit que j'aimais les jeux imparfaits ? Car en voila un autre qui m'a pourtant énormément plu.

On peut le dire maintenant que nous sommes 8 mois après, ce jeu n'est pas un remake de Final Fantasy VII original mais plus une genre de suite/monde parallèle. Mon jugement sur ce jeu ne sera pas non plus impacté par le Final Fantasy 7 original car je devais faire partie des 3 pécores sur terre à n'avoir jamais touché à l'original avant de mettre les mains sur cet opus.

Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il m'a charmé comme jamais un Final Fantasy avant lui. Il est absolument splendide, les animations des personnages, les visages, le doublage, tout est aux petits oignons. Les cinématiques sont léchées, c'est extrêmement bien mis en scène et le système de combat est pour moi ce qui se fait de mieux en terme d'action-rpg. C'est dynamique, stratégique et super plaisant à jouer.

Mais ce qui m'a marqué ce sont 3 choses.

Son histoire qui m'a captivée et qui m'avait l'air vraiment plus profonde que ce qu'elle laissait entrevoir (ce qui s'est confirmé car j'ai fait le 7 et lu l'excellent bouquin de Third Editions dans la foulée) Les twists du dernier acte finissant de me rendre amoureux.

Son OST fantastique aux termes marquants dont j'écoute régulièrement mes favorites, que ce soit Opening Mission, Cosmo Canyon, les thèmes de base, de Aerith ou Tifa, et surtout, One winged Angel musique fabuleuse qui accompagne l'un des meilleurs boss que j'ai pu faire de ma vie.

Et troisièmement ses personnages. Je les ai tellement aimé. Que ce soit Cloud et son coté désinvolte, Tifa qui m'a fait pleurer, Aerith et sa candeur si rafraichissante, Barret, Rouge XIII, Sephiroth etc. Leurs relations sont vraiment plus développés que dans le jeu originel. Ici on a des tas de moments de vie, de "longueurs" qui nous développent les relations des personnages pendant la marche, pendant les quêtes secondaires etc. Puis arrivé à un moment tout s'accélère et le jeu ne s'arrête plus (bon sauf le passage à moto qui est vraiment mauvais) jusqu'à ce final absolument épique. Je suis tombé amoureux de cette équipe, de leurs relations, de l'alchimie qui règne entre eux. Des jeux sortis cette année c'est mon GOTY et de loin. Malheureusement pour lui c'est en 2020 que j'ai découvert un autre petit jeu qui allait me marquer au fer rouge.

TOP 2020 - RED DEAD REDEMPTION 2 - PS4


Développé et édité par Rockstar Studios

Désolé d'avance pour ce pavé mais il va être compliqué pour moi de parler de ce jeu en étant concis. Merci à ceux qui auront la patience de me lire.

Dans une vie de joueur on ne croise que quelques jeux qui nous marquent. Pour ma part mon jeu du cœur est Ocarina of Time, et depuis que je l'ai fait gamin, je n'ai jamais rien revécu de tel, Jamais un jeu ne s'était ne serait-ce qu'approché de mon amour pour celui-ci. Je plaçais beaucoup d'espoirs dans Breath of the Wild, la saga Zelda étant ma saga favorite, ses trailers me vendant du rêve.

Quelle ne fut pas ma désillusion. Certes j'aime ce jeu mais pas autant que ce que j'aurai pu l'aimer, la faute à beaucoup de choses, mais ce n'est pas le sujet. En 2017 je me disais donc que ce n'était plus possible et j'enterrai mes derniers espoirs de revivre quelque chose comme OOT dans un jeu vidéo.

Et ce n'est certainement pas venant de Red Dead Redemption 2 que je l'aurai attendu car un peu comme avec Death Stranding, lui aussi partait de très très loin…


Je ne vais pas mentir, je n'aime pas Rockstar Studios. Je déteste profondément la saga GTA pour tout ce qu'elle représente et est devenue. Néanmoins l'un de mes jeux du cœur est Red Dead Redemption 1er du nom qui m'avait fait voyager comme rarement, et dont le protagoniste principal John Marston et son funeste destin ne m'avaient pas laissé indifférent, loin de là.

C'est alors que fin 2019 commence le forcing de l'ami Mr. Hérisson qui me vante les mérites du jeu et me somme de le faire. Je reste quand même circonspect. Le jeu est une prequel… dont on connait déjà la fin, et John ne sera plus le personnage principal… à la place, un certain Arthur Morgan.

Je finis par prendre le jeu en occasion puis le lance, et là, nouvelle désillusion… c'est leeeeent. On est dans la neige, on avance pas, on ne voit rien car c'est la tempête… il y a 50 persos dont je ne sais rien. Ils ont tous l'air important et il faut les retenir… grrr J'abandonne le jeu.

Puis 2 mois plus tard, je me résous à le relancer et à aller au bout quoi qu'il arrive dans un souci de finir mon backlog dormant sur mes étagères.

Et je pris l'une des plus grandes claques de ma vie de joueur. Enfin un jeu à la hauteur de Ocarina of Time! Il était le Breath of the Wild que j'espérais. Il était le monde ouvert que j'espérais depuis longtemps. Un monde ouvert qui couplerait liberté, exploration et narration.

Nous voila donc aux commandes d'Arthur Morgan a fuir l'ouest en compagnie de notre "famille", Dutch Van Der Linde, le leader du groupe, Hosea Matthews, le doyen, les biens connus John, Jack Marston et Abigail Roberts, Bill Williamson, Micah Bell, Charles Smith, Javier Escuella, L'oncle, Susan Grimshaw, Molly O'Shea, Leopold Strauss, Pearson le cuisinier, Swanson le révérend, Lenny Summers, Karen Jones, Tilly Jackson et Mary-Beth Gaskill. Nous serons rejoins également plutôt rapidement par Sadie Adler, Kieran Duffy et Sean Macguire. (Je vous avais dit qu'ils étaient beaucoup, mais je ne pouvais pas ne pas les citer).


D'abord réticent à son encontre, qu'est ce que j'ai aimé Arthur Morgan, plus les heures ont passées, plus mon appréciation a grandi. J'ai adoré son comportement de leader qui restera loyal tout du long à sa famille et veut les protéger avant tout. En témoignera tout du long son envie et ses actions envers John et Abigail qu'il tentera de couvrir à sa manière. Ses notions de sacrifice iront loin, lui qui renoncera à la femme qu'il aime par loyauté envers sa bande, envers son idéal de famille. Idéal d'autant plus horrible quand on connait la fin du jeu, ou ses mots deviennent tellement lourd de sens... "I gave you all I had! I did!"

La relation entre Arthur et John est également superbe évoluant tout au long du jeu, allant de la défiance et du ressenti a la solidarité et la protection, Arthur allant même jusqu'au sacrifice ultime prononçant ces derniers mots a son ami "We ain't both gonna make it, live your life fully, brother."

Dans le même registre, j'ai tellement aimé le personnage de Sadie, seule au départ quand ils la trouvent, puis qui deviendra une sorte de Calamity Jane, étant devenue chasseuse de primes. Elle qui était effacée et qui dans les moments difficiles prendra les rênes pour protéger tout ce petit monde.

De manière générale l'écriture des personnages est excellentes et je les trouve tous profonds. Le personnage de John est encore une fois sublime, ses réflexions sur la paternité m'ayant marquées étant jeune papa. Le personnage de Hosea m'a aussi beaucoup impressionné, de par son charisme malgré son retrait des débats la plupart du temps. On voit l'écriture soignée également dans des personnages plus secondaires, comme Leopold, faible en apparence mais qui contrairement à d'autres montra son vrai courage quand il fut nécessaire. Et tout ça sans mentionner Charles, Lenny, Mary-Beth etc.

La ou le titre fait fort dans son écriture c'est dans la tension qu'il parvient à installer. A la manière d'un Star Wars Rogue One, quand on a fait Red Dead Redemption premier du nom, on sait exactement comment tout va finir… et pourtant le jeu arrive à poser ses enjeux, installer sa tension et la faire augmenter tout du long, et ça fonctionne diablement bien, j'étais pris dedans. Tout cela pour arriver au point final de notre aventure avec Arthur, la trahison ultime de Dutch. Que ce moment fait mal, même encore maintenant. Jusqu'au bout je n'ai pu m'empêcher d'y croire malgré cette lente descente aux enfers qui a accompagné tous nos personnages.

Tout cela pour arriver à l'un de mes moments de jeu vidéo favori, l'épilogue de cette aventure. Véritable cadeau fait par Rockstar aux fans du premier opus, que cet épilogue était beau. Je ne m'en suis toujours pas remis, et je ne m'en remettrai pas avant longtemps. Epilogue qui débouche en plus de cela sur ce qui est l'une des meilleurs missions du jeu, American Venom ou la montée en puissance dramatique, musicale, de gameplay est juste fabuleuse. Merci Rockstar de l'avoir fait.

Là ou le titre devient encore plus intéressant, c'est dans la manière qu'il a d'intégrer toute cette narration à son gameplay, à le faire résonner avec ainsi qu'avec son tempo.

Nous allons avoir des quêtes qui vont accompagner les personnages tout au long du jeu, pour les faire évoluer petit à petit, leur donner de l'épaisseur. Un exemple flagrant sont les quêtes de la rédemption d'Arthur qui se font au fur et à mesure de la progression, que ce soit la quête avec Charlotte ou surtout le fil rouge avec Mrs Downes. Tout cela étant extrêmement cohérent, les dialogues changeants selon l'ordre dans lequel on fait les quêtes, si on les faits ou non etc.

Le jeu est également rempli de petits moments de vie, de moments ou il ne se passe pas grand-chose en soit, des moments là pour créer de l'attachement. Je me souviens encore de mes moments de pêche avec Jack, de mes ballades à cheval avec le chef Indien, etc


Le jeu regorge de discussions à cheval en chemin vers les missions. On peut jouer à tout un tas de jeux avec la bande. Le camp en lui-même est extrêmement vivant, il y a du mouvement constant, beaucoup de dialogues à surprendre entre nos hors la loi que l'on peut louper, et lui aussi évolue en fonction des événements. Et la aussi tout ceci a un but. On crée de tels liens avec no partenaires que quand l'un d'eux meurt c'est un véritable drame que l'on ne peut que ressentir de plein fouet. Même le lien avec notre cheval se tisse avec le temps et je me suis surpris à ressentir de la tristesse quand ce canasson qui m'avait accompagné pendant 50 heures a fini par rendre l'âme.

Ce genre de détails donnent une cohérence folle à l'ensemble et se répètent partout dans le jeu. On a un monde ouvert qui se tient et qui intègre parfaitement sa narration à l'intérieur tout en étant vivant (coucou Breath of the Wild).

Question fights, on est sur du TPS classique à la Rockstar. Sobre mais diablement efficace. Malgré tout, la aussi le jeu s'offre une mise en scène parfois dantesque comme en témoigne l'attaque du manoir Braithwaite, véritable démonstration de comment aurait du être la bande et comment elle est quand ils œuvrent tous dans le même sens. Les plans sont superbes et dans les plus beaux qu'il m'ait été donné de voir.

On retrouve également ce genre de mise en scène sur Guarma, petit risque en soit et cassure dans la routine de gameplay mais qui a fonctionné à la perfection sur moi. De l'audace, de l'inattendu, du voyage total, je n'en demandais pas autant.

Son gameplay lent est également une ode à la contemplation, à l'exploration. Les paysages sont sublimes, la photographie est fantastique, et il n'est pas rare de s'arrêter juste pour contempler la beauté des environnements, de ce qui nous entoure.

Des camps indiens et leurs falaises, aux déserts, en passant par les marais, les montagnes etc le jeu est une invitation constante à s'arrêter et juste profiter du voyage. Je me suis surpris, chose qui ne m'arrive jamais dans les jeux à simplement me balader pour me balader. Le plaisir de la découverte et des secrets cachés un peu partout en est décuplé. Ici pas de mini map a la AC avec 500 points d'intérêts et collectibles, on a des tas de secrets mais pour les trouver il faudra se balader, fouiller des endroits qui nous intriguent et quand on trouve vraiment quelque chose, que la satisfaction est grande…

Il y a même un système d'énigmes et de déductions à la Outer Wilds vraiment bien foutu et très bien caché ou il faut aller de déduction en déduction pour arriver au bout, et je pense que peu sont les joueurs qui l'ont réussi sans soluce. Personnellement je ne l'ai pas encore réussie mais je me la garde pour ma prochaine run.

Pour finir sur la partie artistique je mentionnerait juste l'OST du titre qui est au top. 192 pistes précisément, la plupart évolutives et collant parfaitement à l'époque et au style. Un peu comme le 1 qui avait une OST révolutionnaire en 2010, ici on a un véritable travail d'artiste tout le long du jeu.

Je vais arrêter la pour ce top 1 qui a déjà pris beaucoup trop de lignes, et je finirai simplement avec quelques mots pour Rockstar Studios. Merci pour ce jeu, merci d'avoir crée une œuvre à la hauteur de ce que j'espérais vivre à nouveau dans ma vie de joueur, merci pour cet épilogue, merci pour ce moment.



Voila qui conclut ce long bilan de l'année 2020. 2021 sera probablement moins chargé pour moi ayant enfin vidé ou presque mon backlog. Merci à ceux qui auront eu le courage de tout lire ou qui seront juste passés jeter un œil.

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2 Comments


lady foxx
lady foxx
Jan 01, 2021

Article très sympa et bien écrit , un régal! (Avec des notes d'humour hilarantes) . Beaucoup de belles découvertes !

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Clément Haté
Clément Haté
Jan 01, 2021

Je pense que tu as tout dit sur RDR 2. Plus belle claque vidéoludique depuis fort longtemps (il y a eu Fallout 3 entre OoT et RDR2 en ce qui me concerne, un coup de foudre soudain et inexplicable).

Sur les jeux indé de la Switch, tu m'as bien donné envie de faire CrossCode, grosse curiosité sur ce jeu ! Et par contre, concerant Outer Wilds, j'ai pas du tout accroché, alors que je suis un fan inconditionnel de Kerbal Space Program ou grosso modo, t'as pas de quêtes à proprement parlé non plus, c'est juste un appel à l'exploration du système solaire (rien que ça), ça ressemble furieusement à OW mais ... la DA de OW me déplaît au…

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