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  • Photo du rédacteurMalinoRox

Xenoblade Chronicles : Definitive Edition

Dernière mise à jour : 27 avr. 2021


Nous sommes en Juin 2010 quand sort au Japon Xenoblade Chronicles, le nouveau projet du célèbre Tetsuya Takahashi, sur une Wii en fin de vie. Le jeu rencontrera au pays du soleil levant un gros succès critique très rapidement.


Seule ombre au tableau, il n'est pas prévu de sortie hors des frontières nippones.

C'est ainsi que va débuter l'Opération Rainfall, action lancée par les joueurs américains principalement à base de pétitions, et autres opérations ayant pour but de créer du buzz, avec pour objectif les localisations de

Xenoblade, The Last Story et Pandora's Tower.

L'opération sera une réussite et en Août 2011 Xenoblade Chronicles débarquera dans nos vertes contrées, avant de sortir en Amérique en Avril 2012. Le succès critique sera monstrueux (le jeu étant selon Gamestats le 4ème jeu le mieux noté de tous les temps). Malheureusement, étant de niche, le succès commercial ne sera que relatif.

Je ne vais pas mentir, j'étais moi même, bien que gros joueur Wii, complètement passé à coté de cet épisode à l'époque, tout comme je suis passé à coté de son portage sur New 3DS XL.

Il fallut attendre 2018 (après avoir adoré Xenoblade Chronicles 2) pour que je me penche sur son cas. Bien que ne l'ayant pas fini entièrement (le remake venant d'être annoncé, je préférais prendre mon mal en patience), je passais un excellent moment sur ce jeu.

En 2020 sort donc la Definitive Edition, remaster graphique du jeu affublé de quelques nouveautés, comprenant entre autres un épilogue inédit. La question qui nous intéresse donc est : 10 ans après, le jeu est il toujours aussi bon ?


"Le monde n'était au départ qu'une vaste étendue d'eau, au milieu duquel, durant des siècles, les titans Bionis et Mekonis, d'une taille de plusieurs centaines de kilomètres, s'affrontèrent sans relâche à coups d'épée jusqu'à finalement s'éteindre debout, liés à jamais à l'endroit où leurs épées se sont entrechoquées pour la dernière fois. Les deux colosses se sont fossilisés et ont peu à peu accueilli la vie. Sur le géant de pierre Bionis apparurent les Homz, tandis que sur Mékonis, le colosse de métal, apparurent les Mékons."

C'est plus ou moins en ces termes que Nintendo nous décrit l'histoire du titre de Monolith Soft. En guise d'introduction nous incarnons Dunban, combattant Homz durant la fin de la grande guerre opposant les Mékons à ces derniers. Ce dernier est un héros pour les Homz étant le seul capable de manier l'épée Monado, unique lame parvenant à perforer le blindage des Mékons.


La guerre prends fin et notre aventure débute 1 an plus tard aux commandes de Shulk, jeune homme passionné de mécanique qui est bien décidé à percer le secret de Monado. Il se lancera donc dans un périple aux cotés de ses amis d'enfance Fiora et Reyn afin d'en apprendre plus à son sujet.

Notre héros sera rejoint plus tard dans son voyage par Sharla, Riki ou encore Melia. Je n'en dévoilerai pas plus sur le scénario afin de ne gâcher en rien la découverte de celui-ci.


Coté gameplay, nous sommes dans un J-RPG relativement atypique, les combats étant en temps réel, avec auto-attaques automatiques , et compétences (Arts) à lancer avec temps de recharge (un système avec lequel vous ne serez pas dépaysés si vous avez joué au 2). Ces arts seront bien entendus personnalisables et à améliorer avec le temps.



Au final qu'ai-je aimé dans ce jeu ?


Premier point, sa direction artistique. Régulièrement je me suis surpris à m’arrêter et à me faire la réflexion que ce que je voyais était super créatif. Les marais de Satorl, le Pic de Valak, ou encore la mer d'Eryth. J'ai vraiment été surpris, en bien, des idées que l'équipe graphique à eue. Même les lieux qui pourraient paraître plus classiques de prime abord ont beaucoup de plans vraiment bien travaillés. Je donne une mention spéciale au village frontière que je trouve assez enchanteur. Tout ça est beau et très varié.

Les lieux ont en plus la bonne idée d'être évolutifs, et changeront parfois drastiquement en fonction de l'heure du jour, de la météo, ou de petits événements aléatoires (la Mer d'Eryth durant certaines nuits est particulièrement splendide)


Autre point positif, la bande son est superbe, plusieurs thèmes restent particulièrement en tête, et le jeu est l'un des seuls (de mémoire) qui m'ait fait rester sur son écran d'accueil juste pour profiter de la musique qui se jouait en arrière plan.


Son gameplay est également très bon. Plutôt simple à prendre en main, mais avec beaucoup de possibilités tactiques disponibles selon les situations ou les boss. Chaque personnage a un style de jeu bien particulier, et même si le jeu de base ne nous fait jouer qu'avec Shulk, je conseille de varier les personnages afin d'au moins tous les découvrir.

Fait appréciable, même si l'on ne combat qu'avec trois personnages, les autres gagnent de l'expérience, ainsi tous sont au niveau et switcher peut se faire sans contrainte (sûrement un lointain cousin du Multi XP de Pokémon...)


Enfin son système de quêtes secondaires ainsi que son exploration sont vraiment bien fichus. On récupère des quêtes, on a beaucoup d'indications pour trouver sans se prendre la tête. Faire ces quêtes nous fait explorer naturellement, exploration qui plus est récompensée par de l'expérience, parfois même beaucoup d'expérience si l'on déniche une zone secrète. Un vrai bon système, extrêmement fluide, qui pousse à visiter en profondeur les zones par lesquelles on voyage. De plus pour une bonne partie des quêtes, une fois l'objectif atteint, cette dernière se valide sans avoir à retourner voir le PNJ qui nous l'a confié.

Le cycle jour/nuit est également très appréciable car il est modulable à loisir, pas besoin donc d'attendre un cycle complet si la quête que l'on cherchait à accomplir était entre 17h et 18h et que nous avons passé l'heure.

Il est également possible de se téléporter autant que l'on désire vers tout un tas de points d'intérêts sans aucun temps de chargement tant que l'on ne quitte pas la zone. Tout ça est parfaitement rodé et que ça fait du bien dans la progression, d'autant plus qu'il y a une vingtaine de zones et que la plupart sont extrêmement vastes.


Comme tout bon J-RPG qui se respecte, tous les points abordés sont portés par un excellent scénario, probablement un des meilleurs qu'il m'ait été donné de faire. Il y a de vrais rebondissements, régulièrement, et ce dès le début. Je les ai trouvés vraiment cohérents et aucun n'est la seulement pour créer la surprise. Même la succession d'événements de fin est vraiment surprenante et m'a amené vers quelque chose auquel je ne m'attendais pas le moins du monde. (Pour les intéressés je vous invite une fois le jeu fini à vous renseigner sur les inspirations de Takahashi et les niveaux de lecture du jeu, le sujet est passionnant et bien plus pointu que ce que l'on peut penser en jouant.) C'est un vrai plaisir à suivre, d'autant que la mise en scène est très bonne et je n'ai pas vu les heures passer.


J'ai également grandement apprécié le casting. Shulk se révélera de plus en plus intéressant, Dunban est charismatique, Sharla attachante, etc, et Melia comme Seven (nom de code donné par les joueurs au septième membre de l'équipe afin d'éviter tout spoil) m'auront profondément touchées.


Les personnages secondaires comme les antagonistes sont également très bon (notamment Kallian, Vanea ou Eghil) et bénéficient d'une écriture soignée.

Je n'ai pas vraiment vu de bien ou de mal, de méchant qui est là histoire d'être méchant. Leurs motivations sont réelles et compréhensibles, et j'ai accueilli ça avec un grand OUI.

Maintenant quelques reproches ...


Malgré l'amour que je porte au titre de Monolith Soft, je dois lui reconnaître quelques défauts.


Premier point et sûrement le plus flagrant... les quêtes secondaires. Leur système est excellent comme dit plus haut, mais on est devant du pur FedEx (Vas me chercher ça, tues tel monstre, etc etc), et surtout il y a beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP de quêtes secondaires, au point que ces points d'exclamation deviendront vite votre pire cauchemar .

Pour nuancer, les faire amène une quantité non négligeable d’expérience et évite ainsi tout farm.


Deuxième défaut, mais qui à mon sens vient plus de la switch, le jeu est légèrement flou en nomade. Les développeurs ont voulu, pour ajouter de la crédibilité à l'univers, que peu importe ou l'on se situe sur un titan, le second soit visible dans l'espace afin de créer un sentiment de petitesse (ou de gigantisme, c'est au choix) et c'est clairement réussi. Pour ce faire les deux titans sont modélisés dans l'espace et afin de pouvoir les afficher de si loin, le jeu a été soumis à des contraintes techniques évidentes. Néanmoins si cela peut vous rassurer, j'ai fait 90% du jeu en nomade et ça reste quand même propre. Graphiquement c'est supérieur à Xenoblade Chronicles 2 et le framerate est parfaitement stable.


Pour finir sur les défauts, j'ai noté brièvement quelques détails. Il y a énormément d'équipements et à mon sens, c'est trop. Les monstres niveaux 80 qui nous attaquent de manière aléatoire quand on se promène dans une plaine, même si ils renforcent le réalisme, peuvent être particulièrement frustrants. Le Sociogramme est très long à remplir et les têtes à têtes entre nos héros n'apportent malheureusement pas grand chose. Et une fois proche de la fin du jeu, il y a un gros pic de difficulté qui peut demander de farm si l'on est trop bas en niveaux.

Enfin j'ai trouvé les personnages de Riki ou Juju particulièrement agaçants voire inutile dans le cas du premier cité.


Future Connected



Cette Definitive Edition embarque donc un épilogue inédit qui prolonge l'aventure principale d'un dizaine d'heures.

L'histoire se déroule un an après la fin des événements de Xenoblade Chronicles et on incarne cette fois-ci Melia, accompagnée de Shulk et de deux Nopons Nene et Kino qui devront découvrir l'origine d'une nouvelle menace tout en aidant les habitants de la toute nouvelle zone traversée à cicatriser les plaies du passé.


Le scénario de cet épilogue se concentrera vraiment sur Melia, ce qui n'est pas pour me déplaire, cette dernière étant vraiment le personnage que j'ai le plus apprécié durant mon périple. Son arc narratif sera ainsi pleinement achevé et quelques surprises seront habilement disséminées au cours de celui-ci.

Le système de têtes à têtes à été ici remplacé par un système d’apartés que je trouve bien plus intéressant et qui a amené un sérieux plus à cet épilogue.

De même, le système de quêtes a encore été amélioré et est toujours plus agréable. Ici les quêtes qui étaient auparavant multiples sont récupérables en une fois, plus besoin de parler quatre ou cinq fois au même habitant.

Dernier plus majeur de ce chapitre additionnel, les deux Nopons et en particulier Nene, sont pour une fois intéressants, bien amenés, touchants même et ne servent pas uniquement de comic relief. J'ai trouvé Nene particulièrement bien travaillée et utile. On apprends grâce à eux beaucoup d'éléments jusqu'alors inconnus sur d'anciens protagonistes du jeu de base.


Au final cet épilogue à tout d'un DLC, que ce soit dans sa construction ou sa narration légèrement étirée mais est un ajout non négligeable ne serait-ce que pour le développement de Melia. Si je devais émettre un bémol, il irait clairement vers les Ponspecteurs qui n'ont rien à faire la.


Pour conclure



Pour conclure, je pense que l'on tient avec ce Xenoblade Chronicles : Definitive Edition l'un des meilleurs RPG de cette génération. La mise à niveau graphique a fait énormément de bien, les personnages sont plus expressifs que jamais, et les émotions transpirent. Le scénario a tout pour maintenir en haleine tout du long, et tout s'enchaîne très bien. Ses personnages sont attachants et j'aurai aimé jouer avec eux encore bien plus longtemps.

Le jeu a ses défauts, mais ils sont très vite oubliés tant ses immenses qualités compensent à merveille. On tient sûrement l'un des plus grands jeux édités par Nintendo, et vous ne l'oublierez certainement pas de si tôt une fois parvenu à son terme.

Culte.


44 vues2 commentaires

2 Comments


Clément Haté
Clément Haté
Dec 23, 2020

ça me donnerait presque envie de retourner dessus, mais le paragraphe des reproches me refroidit instantanément XD (C'est Clem Parker au fait :p) Très bonne écriture, j'aime beaucoup le style, compréhensif et détaillé, c'est top ! Continue, avec tous les jeux faits en 2020, t'as de quoi écrire :D

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luez.heidi
Jun 21, 2020

Rahlala , il faut absolument que je le fasse x)

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