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  • Photo du rédacteurdomblidesmathieu

Classement des jeux de la licence The Legend of Zelda, 4ème partie : une série à bout de souffle.



Nous reprenons notre classement avec un nouveau gros morceau : Twilight Princess, jeu sorti en 2006 sur une Gamecube en fin de vie, mais aussi sur la nouvelle Wii, lui servant de fer de lance. Le jeu était une réponse à la mauvaise réaction en occident concernant l'aspect graphique, trop enfantin pour certain, de Wind Waker. Le titre s'est ainsi largement inspiré des autres œuvres de son époque, que ça soit dans le jeu vidéo avec Okami ou Shadow of the colossus, mais aussi dans le cinéma avec le boom de l'heroic fantasy avec le seigneur des anneaux. L'accueil critique a été excellent, avec un 9/10 chez Gamekult. Quand aux ventes, il s'est écoulé plus d'un million et demi de jeux sur Gamecube, et presque 7 millions sur Wii (en faisant à l'époque le jeu le plus vendu de la saga). Un remaster a vu le jour sur WiiU, amenant un lissage HD et quelques améliorations anecdotiques. Nous avons décidé d'évaluer ici la version Wii.

Le jeu amène plusieurs nouvelles mécaniques dont la première est le motion-gaming. Il est indéniable que cela apporte une bien meilleure souplesse dans les phases de shoot, mais cela reste moins innovant pour les combats au corps à corps, dû à une technologie encore balbutiante. Les phases en loup quant à elle n'apportent pas grand-chose et servent plus le scénario que le gameplay. Les phases de recherche sont lourdes et peu intéressantes et les déplacements sous cette forme sont bien trop lents… On notera des objets très ingénieux et uniques à ce jeu (la roue, le boulet) mais qui, malheureusement, seront peu utilisés en dehors du donjon dont ils sont tirés. 3/5

Le jeu reprend les bases de l'exploration d’ Ocarina of Time mais a pris le parti de tout démultiplier. La surface de jeu est ainsi bien plus grande. On se retrouve ainsi avec une map bien trop vide, segmentée en zones (avec des temps de chargement...), et n’ayant pas énormément de secrets qui pourraient donner envie de l'explorer dans ses moindres recoins. La place d’ Hyrule est intéressante dans sa construction et grouille de vie (jusqu'à faire ramer la console d'ailleurs...) mais elle ne tient pas la comparaison avec un Bourg-Clocher. Enfin, le jeu reste trop linéaire dans sa construction. 3/5

Les donjons sont un des gros point forts de ce jeu. Il contient en effet ce qui se fait de mieux dans la saga. On sent que les développeurs ont redoublé d'ingéniosité avec des créer les donjons les plus complexes de la série! Comme d’habitude, les premiers servent de tutoriel mais leur construction et leur identité visuelle sont remarquables. Par la suite, le jeu va redoubler d’inventivité pour créer des donjons toujours plus complexes et diversifiées. On mettra ainsi en avant la tour du jugement avec ses rouages, les ruines des pics blancs explorant une maison lugubre mais surtout le château d’Hyrule, aka le meilleur donjon final de la série! Les boss, enfin, sont gigantesques et relèvent être de vrais titans que nous devons affronter! Seul point d’ombre, encore une fois, peu de possibilité de variation dans l’ordre des donjons. 5/5

Le jeu n’est pas en reste côté musique avec une bande son quasi parfaite. Tantôt épique, tantôt mélancolique ou triste, elle accompagne parfaitement les moments clés de l'intrigue. On notera par exemple le thème de Midona, devenu un classique chez les fans. 4/5

Deuxième point fort du jeu: son scénario. L'histoire se veut ici bien plus adulte, plus sombre. Elle est également beaucoup plus fournie et détaillée dans son lore. Midona est assurément la meilleure compagne de la saga et va mettre la princesse Zelda au second plan, chose rare. On regrette cependant un Ganondorf mis au chausse pied, qui ne semble être là que pour remplir un cahier des charges bien trop lié à Ocarina of Time et son fan service. Enfin, on notera que le sous- texte reste moins dense qu’un Majora’s Mask. 5/5

Malheureusement, malgré toutes ses qualités, le jeu n’est qu’une suite XXL d’ Ocarina of Time. Ce qu’il apporte et qui sera conservé dans la licence, comme le motion gaming, sera bien mieux utilisé par la suite. Donc côté innovation, on peut pas lui donner une autre note qu'un 2/5

Au final, on se retrouve avec un jeu ayant une très bonne moyenne, 22/30, et qui représente l’aboutissement d'une formule démarrée il y a bien longtemps sur NES.




Nous repartons sur portable avec Phantom hourglass, suite directe de Wind Waker, sorti sur Nintendo DS en 2007. Il s'agit du premier jeu Zelda développé sur portable et en interne depuis le premier opus sur Gameboy. Le jeu a été développer par une jeune équipe, ayant comme objectif d' adapter la formule Zelda à la console tactile de Nintendo. Gamekult lui a donné un joli 8/10 et le jeu a profité du parc de DS installé puisqu'il s'est vendu à plus de 5 millions d'exemplaires. Du fait de ses particularités de gameplay, il n’a pour le moment eu droit à aucun remake ou remaster.

Pour les développeurs, le maître mot a été de simplifier le gameplay de la formule. Ainsi, le jeu s’essaye au 100% tactile pour diriger notre héros. Malheureusement, le jeu s'enlise très vite. Les déplacements de Link sont fastidieux, l’utilisation de certains objets est une vraie galère (le boss final en devient une purge) et, malgré quelques bonnes idées comme le boomerang, cela ne suffit pas à rattraper l’ensemble. Le voyage en bateau est quant à lui devenu inintéressant, puisque le joueur n'a plus qu'à tracer une ligne et le bateau suivra le trajet indiqué… On notera en positif le fait de pouvoir écrire sur les cartes des donjons, vraie plus pour leur exploration, ainsi que quelques éléments de gameplay bien trouvés. 2/5

Côté exploration, plusieurs petits éléments sont à chercher dans le jeu mais, tout comme le gameplay, c’est fastidieux et le bateau alourdit énormément ces phases… L'exploration s'en retrouve donc réduite... Adieu le sentiment de liberté de Wind Waker. 2/5

Les donjons sont bien trop dirigistes et simplistes. Il n’ y a aucune difficulté, puisque tout nous est donné directement sans vraiment réfléchir. La tour est cependant intéressante à explorer, la première fois en tout cas. En effet, la refaire en boucle devient très vite lassant. 1/5


Le jeu reprend plusieurs musiques de Wind waker mais, sur DS, la qualité s'en retrouve amoindrie. Le thème de Linebeck reste en mémoire mais le reste ne rentrera pas dans les anales. 1/5



Le scénario est une suite directe à Wind Waker, chose rare. Cependant, il n' aura pas un dixième de sa profondeur... Linebeck est intéressant dans ce qu’il apporte, au début en tout cas, car il devient très vite lourdeau. Pour le reste, ça ne raconte pas grand-chose… 2/5

L’utilisation du tactile dans le jeu est autant ingénieuse que maladroite. C’est la même chose pour l’utilisation du micro ou du dual-screen. Malheureusement, ça n’est pas suffisamment exploité et relève souvent plus du gimmick que de la vraie innovation… 2/5

Le jeu se retrouve finalement avec un faible 10/30, en faisant un épisode qu’il peut être agréable de parcourir mais qui ne restera pas longtemps en mémoire…




On poursuit sur Nintendo DS, avec Spirit tracks, sortie en 2009. Nintendo remet la même équipe aux commandes, avec pour instruction de faire un jeu Zelda dans la continuité de Phantom Hourglass. Le jeu reçoit la même note par Gamekult que son aîné: un 8/10. En terme de ventes, il s'écoulera deux fois moins que son prédécesseur, avec un peu plus de 2 millions et demi d'exemplaire. Enfin, il n'a lui non plus pas eu de remake ou de remaster.

Le gameplay est identique à Phantom Hourglass. Seule réelle nouveauté: les déplacements ne se font plus en bateau mais en train. Cependant, celui-ci enlève le peu de liberté et de gameplay qui avait dans l’opus précédent… L'autre nouveauté est que Link est accompagné de Zelda, sous forme de fantôme. Intéressant au départ, cela n'empêche pas le naufrage global du titre sur cette catégorie... 1/5

Comme dit précédemment, le nouveau mode de transport ne permet plus autant de voyage et on finit par faire simplement les trajets entre les objectifs principaux… L'exploration est donc quasi nulle... 1/5

Les donjons sont assez moyens, sans être une catastrophe non plus. Leur exploration avec Zelda apporte cependant un peu de fraîcheur et les développeurs ont corrigé certains défauts de Phantom Hourglass. 2/5

La musique est étonnamment là où le jeu excelle sans qu’on l’y attende ! On est pile dans la période où Nintendo se réinvente musicalement. Certains thèmes sont encore excellents aujourd’hui et l'utilisation de la flûte de pan donne un certain cachet au jeu, le rendant de suite identifiable parmi les OST de la saga. 4/5

Le scénario se laisse suivre mais on ne reviendra pas sur le jeu pour ça. Surtout une histoire prétexte à l'aventure. On apprécie tout de même le lien avec Zelda, un peu plus proche que d'habitude. 2/5

Ils ont essayé d'innover, de créer des choses avec le train, mais malheureusement ça ne fonctionne pas et ça finit par handicaper le jeu plus qu’autre chose… 1/5

La conclusion du diptyque de jeux sur DS est un peu mieux que son prédécesseur avec un 11/30 mais ça reste peu glorieux. Des jeux sympathiques mais qu’on ne fera pas en boucle…




On s’attaque désormais à un dossier épineux : Skyward sword, sorti sur Wii en 2011. Le jeu a été présenté comme étant la genèse de la saga, servant ainsi de base à la désormais officielle (mais très discutable) timeline de The Legend of Zelda. La gestation du titre fut longue. Les développeurs souhaitaient en effet revoir le schéma habituel de la licence, identique depuis la SNES. Il aura donc fallu quatre années pour accoucher de cet opus. L'accueil critique fut très bon avec un 8/10 chez Gamekult et les ventes s'élèvent à presque 3 millions et demi de copies dans le monde. Ça reste cependant un semi-échec d'après Nintendo, au vu du parc de Wii installé (mais en fin de course). Un remaster est arrivé en 2021 sur Switch, amenant seulement un lissage HD et de très petites améliorations. Nous resterons donc sur la version Wii.

Le jeu utilise le Wii motion plus, sorti quelques années plus tôt. Ce dernier permet une meilleure détection de mouvements et donne plus d'amplitude au gameplay. Ainsi, les combats à l’épée gagnent en réalisme et en diversité, là où péchait justement Twilight Princess. Les développeurs vont ainsi jouer avec ce système, et vont inventer des combats nécessitant de donner des coups d'épée dans un sens précis. Chaque affrontement devient donc une énigme, au cours de laquelle le joueur doit trouver la meilleure façon d'orienter son épée afin de briser la garde de l'ennemi. On notera cependant qu'il peut y avoir des interférences (coucou l'E3) et que la reconnaissance de mouvement n'est pas fiable à 100%… Les phases de recherche en loup sont ici remplacées par le recueil des larmes de la déesse. Ces phases, stressantes à souhait, viennent changer agréablement le rythme du jeu (si on supporte le stress engendré). A côté de ça, le jeu invente un nouveau moyen de transport: les célestriers. Ces gros poulets permettent de se déplacer d'île en île et d'aller vers les zones d’intérêts. Malheureusement, cela devient très vite lassant, en plus d’alourdir d’avantages les trop nombreux allers retours demandés par le jeu… On ne parlera pas de Faye, véritable point noir de cet opus dans le gameplay… 3/5

Le gros point faible du jeu est son exploration. En effet, on a ici qu’un seul village et finalement 3 zones seulement à explorer. Il y a certes une réinvention très ingénieuses de ces zones en deuxième partie de jeu, mais cela ne comble pas le manque abyssal de contenu à chercher… De plus, les îles célestes réussissent l’exploit d’être encore moins intéressantes que les îlots de Wind waker2/5

A l’inverse, les donjons sont un des gros points forts du jeu. Ils ont tous une excellente identité propre (le galion, la caverne antique etc…), et se payent même le luxe d’avoir la narration environnementale la plus poussée de la série. Les boss ne sont pas en manque avec un des meilleurs: Da Ihloma. On regrettera l'absence de donjon final. 5/5


Un autre point fort du jeu est son OST, puisqu’il s’agit du premier Zelda avec une musique intégralement orchestrale! Les thèmes connus prennent une tout autre intensité et, les nouveaux comme celui de Faye ou le thème principal du jeu, restent dans le cœur de nombreux fans! Une réussite pour les 25 ans de la saga! 5/5

Le jeu a décidé de raconter l’origin story de la licence entière : comment Link, Zelda et Ganondorf en sont venu à s’affronter inlassablement. Jamais un jeu Zelda n’a autant raconté de choses, n’a donné autant d’émotions. La relation entre Link et Zelda est sans doute la plus poussée de la licence, tout en ambiguïté et en poésie. Seul le grand méchant reste assez anecdotique… Une narration qui est donc plus directe que d'habitude, mais ayant du coup moins de sous-thématiques à aller chercher. 5/5

Certains éléments vont rester dans la licence comme l’endurance et les musiques orchestrales, mais il marque aussi un point de non retour pour la saga, la fin d’une ère… Le motion-gaming va cependant rester en filigrane. 2/5

Le jeu va finalement pêcher énormément par son gameplay et ses gimmicks, qui vont l’alourdir, mais il reste une expérience assez incontournable pour qui arrive à passer outre. Il obtient donc un bon 22/30.


Ici se termine donc l'avant dernière partie de ce classement. Celle-ci aura été marqué par un essoufflement de la formule initié il y a maintenant 25 ans. Les équipes de développement vont donc tout faire pour redonner un coup de jeune à cette formule plus que vieillissante. Le classement actualisé est :

  1. Ocarina Of Time (28/30)

  2. Majora's Mask (26/30)

  3. Twilight Princess (22/30)

  4. Skyward Sword (22/30)

  5. The Wind Waker (20/30)

  6. A Link To The Past (20/30)

  7. Minish Cap (19/30)

  8. Link's Awakening (17/30)

  9. The Legend Of Zelda (11/30)

  10. Spirit Tracks (11/30)

  11. Oracle of Ages (10/30)

  12. Phantom Hourglass (10/30)

  13. Oracle of Seasons (10/30)

  14. Adventure Of Link (2/30)

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